La ministre du Tourisme et de l’Artisanat malagasy, Viviane Dewa a salué cette innovation, y voyant un levier stratégique pour renforcer l’attractivité régionale et offrir une alternative concrète face à la concurrence grandissante dans la zone. « On doit sortir du chacun pour soi, cette carte nous pousse à penser collectif », a-t-elle déclaré. Une commerçante d’Antsirabe, ayant été présente au salon, se dit enthousiaste : « On espère que les visiteurs utiliseront la carte dès leur arrivée, ça va vraiment booster les petites activités artisanales ». L’idée est donc simple mais ambitieuse pour rendre le tourisme dans l’océan Indien plus fluide, plus connecté et plus équitable.
Digitalisation
Un autre enjeu est la digitalisation de l’expérience touristique. Disponible à la fois au format papier et digital, la « Vanilla Islands Card » permettra aux visiteurs d’accéder à une offre régionalisée tout en réalisant des économies substantielles. Mais si le concept fait rêver sur le papier, sa mise en œuvre concrète fait déjà grincer quelques dents. Un guide touristique malagasy, un brin sceptique, confie : « C’est bien beau tout ça, mais il faudra que tout le monde joue le jeu. Faut pas que ce soit réservé aux grandes structures seulement ». La carte pourrait en effet bénéficier en priorité aux gros opérateurs, laissant les plus petits à l’écart, à moins qu’un accompagnement ciblé soit mis en place. Malgré ces doutes, le projet avance. Une nouvelle stratégie commune débute ce mois-ci, visant à renforcer la visibilité internationale des îles Vanille à travers des actions de communication et des projets conjoints. Le pari est clair et c’est de créer un écosystème touristique intégré et harmonieux. Si les promesses sont tenues, la « Vanilla Islands Card » pourrait bien devenir le sésame d’un tourisme régional plus juste et plus prospère.